L'impact de l'Intelligence Artificielle sur l’environnement
- creativitiablog
- 14 oct. 2024
- 5 min de lecture
Dans un monde de plus en plus numérique, l'empreinte carbone des activités en ligne, y compris l'utilisation d'outils d'intelligence artificielle comme ChatGPT, suscite des préoccupations grandissantes.
Même si nos interactions avec ces technologies semblent anodines, elles contribuent à une consommation énergétique non négligeable, avec des répercussions environnementales.
Dans cet article, nous allons explorer l’impact de l'IA sur l’environnement, des solutions pour réduire cet impact, et comment toi, en tant qu’utilisateur, tu peux adopter des comportements plus responsables.
Qu'est-ce que l'impact carbone de l'Intelligence Artificielle ?
Lorsque tu interagis avec ChatGPT, tes requêtes sont traitées dans des data centers, qui stockent et calculent les réponses via des serveurs puissants.
Ces centres de données fonctionnent grâce à une énorme quantité d'électricité, dont la source peut varier : nucléaire, énergies renouvelables ou combustibles fossiles.
Ils sont également énergivores car ils fonctionnent 7j/7 et 24H/24 et ont besoin d'être refroidis avec des systèmes impliquant aussi de l'eau souvent.
Pour bien comprendre les chiffres à venir, il faut distinguer la consommation d’électricité et les émissions de gaz à effet de serre.
Pour te donner un ordre d’idée, 1 000 prompts consomment environ 0,042 kWh, ce qui correspond à 0,12g de CO2 par session de 10 prompts.
À titre de comparaison, une heure de streaming vidéo sur Netflix émet entre 6 et 57g de CO2.
Si l'empreinte d'une session avec ChatGPT semble faible, il faut garder en tête que les demandes mondiales en IA et en traitement de données augmentent rapidement. Cela fait des data centers un secteur énergétique en pleine expansion.
Pour mieux comprendre l’impact de l’utilisation de ChatGPT, comparons-le avec d'autres activités numériques et non numériques :
ChatGPT (10 prompts) : 0,12g de CO2
Génération d'image avec IA : 2,9g de CO2 pour 10 images
Streaming Netflix : 22,9g de CO2 pour 1 heure de visionnage
Un steak de 200g : 20 kg de CO2 (incluant la production et la distribution)
Donc utiliser quotidiennement l'IA pour rédiger des mails, rechercher des informations ou créer des images, l'impact environnemental pourrait atteindre plusieurs kilogrammes de CO2 par mois, ce qui correspond à :
Bien que la comparaison semble démesurée entre les steaks et l’utilisation d'IA, cela aide à visualiser les ordres de grandeur.
L'évolution de la consommation énergétique des IA
À l’échelle mondiale, les data centers et plus généralement les technologies numériques représentent aujourd'hui entre 1% et 6% des émissions globales de CO2 et entre 1 et 3% de la consommation d'électricité mondiale, et cette part est appelée à croître.
Par exemple, selon un rapport de Morgan Stanley, l'IA générative pourrait consommer autant d'électricité que l’Espagne d'ici 2027 et on parle d'atteindre 13% de la consommation d'électricité mondiale en 2030.
Les géants de la tech tels que Google et Microsoft connaissent déjà une augmentation importante de leurs besoins en énergie. Par exemple, la consommation énergétique de Google a augmenté de 17% en 2023, et ses émissions de gaz à effet de serre ont progressé de 13% entre 2022 et 2023.
Le plus inquiétant est que cette tendance va s’accélérer avec la croissance des IA génératives comme ChatGPT. Cependant, tout dépendra des sources d’énergie utilisées.
Si ces entreprises arrivent à se tourner massivement vers des énergies décarbonées, les émissions de gaz à effet de serre ne suivront pas forcément la même trajectoire que la consommation énergétique. En fait, le vrai enjeu est celui de la consommation d'électricité.
Solutions pour les entreprises pour réduire leur impact environnemental de l’IA
1. Développer des sources d’énergie décarbonées
La solution la plus évidente pour réduire l’empreinte carbone de l’IA est d’adopter des énergies renouvelables (comme le solaire et l’éolien) ou des technologies comme les petits réacteurs nucléaires (SMR), plus faciles à déployer. Les entreprises telles que Microsoft investissent d’ailleurs dans ces solutions pour alimenter leurs futurs centres de données.
2. Optimisation des centres de données
Une autre approche consiste à améliorer l'efficacité énergétique des data centers eux-mêmes. Des algorithmes comme CarbonMin visent à réduire les émissions de CO2 de ces infrastructures de plus de 50 % d’ici 2035. Localiser les centres dans des régions où l’énergie est moins carbonée (comme la France, alimentée par le nucléaire) est aussi une solution viable.
3. Favoriser les modèles d’IA plus petits et spécialisés
Contrairement à l’idée reçue, plus gros n’est pas toujours synonyme de mieux dans le monde de l’IA. Les modèles plus petits et spécialisés peuvent être tout aussi efficaces tout en étant bien moins gourmands en énergie. Ce changement de paradigme pourrait permettre de limiter les impacts environnementaux tout en maintenant les performances des IA.
4. Une utilisation plus raisonnée de l’IA
Enfin, chaque utilisateur peut contribuer en faisant un usage plus raisonné et réfléchi de l’IA. Par exemple, limiter les requêtes inutiles ou privilégier des tâches vraiment optimisées pour l'IA pourrait déjà réduire l’impact individuel.
Comment toi, tu peux adopter des comportements écoresponsables face à l’IA ?
Même si l’empreinte carbone d’une session avec ChatGPT peut sembler négligeable à l’échelle individuelle, il est important d’adopter une approche plus globale et responsable :
Limite l’utilisation de l’IA à des tâches où elle est vraiment nécessaire.
Réduis les usages intensifs qui sont plus énergivores comme la génération d'image.
Privilégie des IA plus légères, qui nécessitent moins de calculs complexes. Tu peux aussi utiliser des outils qui vont te permettre d'héberger tes IA en local sur ton ordinateur (donc sans connexion à des serveurs hébergés dans des data centers).
Informe toi sur la localisation des centres de données que tu utilises. Les serveurs alimentés par des énergies renouvelables ou du nucléaire émettent bien moins de CO2.
Informe toi sur ton fournisseur d'IA : Certains géants de la tech se disent engagés dans la cause et propose des solutions de neutralité carbone comme Google ou Microsoft. (Utiliser Gemini ou Copilot au détriment de ChatGPT peut être une piste mais attention tout de même ! On parle quand même ici de géants de la tech qui sont en fait la cause principale de cet impact pour l'environnement...)
Dernière solution : Tu peux optimiser ta façon de prompter ! Mieux tu sauras rédiger un prompt efficace, plus tu obtiendras une réponse correcte du premier coup et ainsi tu réduiras la demande de travail à l'IA (grâce aux avancés technologiques comme Canvas sur ChatGPT, on pourra modifier un prompt directement sans devoir relancer une requête, et ça c'est plutôt positif !)
Bien que les technologies de calcul intensif comme les IA génératives ne soient pas les plus polluantes à l’heure actuelle, elles consomment de plus en plus d’énergie, avec des conséquences écologiques potentielles importantes.
La solution ? Une combinaison d’innovations technologiques (énergies renouvelables, réacteurs nucléaires, algorithmes plus efficients), d’une utilisation plus responsable de ces outils, et de plus de transparence sur leur impact environnemental.
J'espère que j'ai réussi à t'éclairer sur le sujet de l'impact environnemental de l'IA.
Si tu souhaites en savoir plus sur l'Intelligence Artificielle et découvrir des prompts simples et rapides pour ton quotidien, je t'invite à aller découvrir mon instagram @creativit_IA.
On se dit à bientôt ! 🤖😁
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